Sarah Di Bella

Historienne des spectacles et dramaturg. Après une formation universitaire transeuropéenne (Paris – Bologne – Copenhague), elle enseigne de 2008 à 2019 dans plusieurs universités en France. Ses recherches ont porté sur les ingérences et les évolutions de la pensée disciplinaire dans les pratiques de la scène depuis la Renaissance. Dans ses chantiers actuels, nourris de la pratique artistique et caractérisés par une approche transhistorique, prime la question de la mémoire matérielle et collective comme force agissante au cœur des pratiques artistiques : la migration des formes et les dynamiques de la figuration dans les arts vivants. De 2017 à 2022, elle s’investit dans la conception et l’organisation du Laboratoire des arts de la narration, autour de l’émergence de nouveaux récits nécessaires à la redéfinition d’imaginaires alternatifs et radicaux. Elle y pratique l’accompagnement dramaturgique d’une centaine de projets, conçoit et met en place l’événement On Ouvre, en décembre 2022, en partenariat avec le Nouveau Gare au Théâtre de Vitry s/Seine. En tant que dramaturg, elle a également suivi des productions présentes sur les programmations parisiennes, au Festival d’Automne et en Avignon Off. Elle défend la fonction médiatrice du dramaturg non seulement au sein d’une équipe mais entre plusieurs créations et travaille à la mise en place et la valorisation de systèmes coopératifs de recherche-action en création dans le spectacle vivant. Elle publie régulièrement dans la revue Théâtre/Public.

• Histoire du théâtre
• Dramaturgies de l’interprétation
• Migration des formes

Livre

• L’Expérience théâtrale dans l’œuvre théorique de Luigi Riccoboni – Contribution à l’histoire du théâtre au XVIIIe siècle. Suivi de la traduction et l’édition critique de Dell’Arte rappresentativa de Luigi Riccoboni, Paris, Champion, 2009.

Direction d’un ouvrage collectif

• Pensées, pratiques et représentations de la discipline à l’âge moderne, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres », 2012.

Direction d’un numéro de revue

• Casinos & spectacle, XIXe-XXIe siècles, Revue d’Histoire du Théâtre, 2017/III, n°275
  Comité de pilotage : Jean-Claude Yon, Marion Denizot, Anaïs Fléchet, Mélanie Traversier, Christian Biet, Pascale Goetschel.

Choix d’articles

• « Pragmaticamente verso la teoria : le lettere di Luigi Riccoboni a Lodovico Antonio Muratori », dans Teatro e Storia, Annali 24, XVII (2002-2003), Roma, Bulzoni, 2004, pp. 427-459.
• « The Actor in Apostolate : an Example of 20th Century Catholic Historiogriography applied to 18th Century Theatre », dans Tro på teatret – Essays om religion og teater, Copenhague, Éditions København Universitet, 2006, pp. 88-101.
• « Un avatar de « mise en scène » à la Nouvelle Comédie-Italienne (1716-1729) : de la « pensée de l’œuvre » à la direction d’acteurs », dans La Fabrique du théâtre. Avant la mise en scène (1650-1880), sous la direction de Pierre Frantz et Sophie Marchand, Paris, Desjonquères, 2010, pp. 203-216.
• « Les enjeux du « sentir » et de ses représentations dans le théâtre du XVIIIe siècle : de l’« artifice externe » à la « caractérisation individuelle », dans Elseneur n. 25-2010 : Représenter la vie psychique, sous la direction de Francine Wild, Presses universitaires de Caen, 2010, pp. 103-115.
• « La sublimation de la violence sacrificielle dans la dramaturgie jésuite sicilienne : Scammacca et la ronde mystique », dans Littératures classiques n.73/2010 : Le Théâtre, la violence et les arts en Europe (fin XVIe – début XVIIe siècle), sous la direction de Marie-Madeleine Fragonard et Christian Biet, Paris, Honoré Champion, 2010, pp. 241-253.
• « Une chorégraphie de la résistance : le détail kitsch dans Salves de Maguy Marin », dans Théâtre/Public, n. 202/2011 : Kitsch et néobaroque sur les scènes contemporaines, 2011, pp. 70-73.
• « Le rôle de l’imaginaire mystique dans la dramaturgie jésuite de la Sicile espagnole : la danse des intermèdes comme représentation du lieu mystique », dans Théâtre et imaginaire. Images scéniques et représentations mentales (XVIe-XVIIIe siècles), Editions Universitaires de Dijon, 2012, pp. 143-150
• « La Discipline dans la modernité : représentations, ambiguïtés et nouveaux questionnements », introduction à Pensées, pratiques et représentations de la discipline à l’âge moderne, Classiques Garnier, 2012, pp. 7-17
• « Le Branle des folles. La danse dans une allégorie de la discipline », dans Pensées, pratiques et représentations de la discipline à l’âge moderne, Classiques Garnier, 2012, pp. 32-41
• « Du contemporain et de l’histoire, sur les traces du cosmique en danse. Notes sur Partita 2 », Théâtre/public n. 212/2014 : Etat de la scène actuelle : 2012-1013, dirigé par Olivier Neveux et Christophe Triau, Gennevilliers, 2014, pp. 91-98
• « Que la pudeur est l’apanage des femmes : Représentations de la femme en (habit de) actrice XVIe- XVIIe siècles », dans Le Costume de scène, objet de recherche, sous la direction de Anne Verdier et Didier Doumergue, Editions Lampsaque, 2014, pp. 96-107
• « Rondes ? Branles ? Permanence et complexité d’un topos de la représentation occidentale », dans la revue Recherches en danse, Recherches en danse [En ligne], 5 | 2016, mis en ligne le 15 décembre 2016. URL : http://danse.revues.org/1496
• « Casinos et histoire du spectacle. Une introduction », dans Casinos & spectacle, XIXe-XXIe siècles, Revue d’Histoire du Théâtre, 2017/III, n°275, pp. 5-14
• « Intensités d’une nuit baroque. Les figures dans Cesena d’Anne Teresa De Keersmaeker, 2011 », dans Théâtre/Public, n. 228/Avril-Juin 2018, pp. 121-125
• «‘All the good, a problem’ – Mémoire(s) à l’œuvre. Rencontre avec Jan Lauwers», dans Théâtre/Public, n. 235/Décembre 2019, pp. 129-134
• « Arts de la mémoire et scènes de l’histoire – Jan Lauwers et Robert Fludd », dans Théâtre/Public, n. 241/Octobre-Décembre 2021, pp. 103-108

Compte-rendu

• « A. Arcangeli, L’altro che danza. Il villano, il selvaggio, la strega nell’immaginario della prima età moderna », Recension critique, dans Bruniana & Campanelliana, Ricerche filosofiche e materiali storico-culturali, anno xxv, 2019/1.