• Qualifiée section CNU 17 (philosophie) et section CNU 18 (Architecture, arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, épistémologie des enseignements artistiques, esthétique, musicologie, musique, sciences de l’art)
  • Docteure en philosophie esthétique : « Le jazz comme résistance à la philosophie», HAR, université Paris Nanterre (sous la direction de Peter Szendy)
  • Professeure agrégée de philosophie au lycée Condorcet de Paris

Dans ma thèse de Doctorat, j’ai mené une réflexion philosophique sur la place réservée au jazz dans la philosophie. Cette réflexion part du constat suivant : le jazz, qui apparaît comme un phénomène esthétique majeur du xxe siècle, a pourtant été délaissé par la philosophie qui en a été contemporaine. Pourquoi les philosophes contemporains du siècle du jazz ne se sont-ils jamais véritablement intéressés à sa dimension esthétique ? Et pourquoi n’ont-ils pas davantage porté attention à ses revendications politiques, alors même que celles-ci ont donné lieu à de vifs débats dans les années 1960-1970 ?

La question du jazz suppose alors d’interroger la problématique culturelle africaine-américaine, et c’est pourquoi le rapport entre art et politique s’est peu à peu révélé comme une question centrale dans mon travail. Cette réflexion s’appuie en particulier sur les textes de la théorie critique, qui me permettent d’appréhender le lien entre art et politique non plus seulement du point de vue du contenu exprimé par l’œuvre, mais du point de vue de sa forme. L’enjeu de cette question est d’éviter de réduire la question de l’engagement politique de l’art à son message militant, pour tenter d’appréhender le rapport intrinsèque (quoique nécessairement problématique) de l’art avec la société de son temps, et pour articuler l’œuvre avec le champ du politique.

Enfin, mes recherches en esthétique sont largement influencées par la pensée du jeu portée par François Zourabichvili, que l’on trouve dans l’ouvrage L’Art comme jeu (paru en 2018 aux Presses de Nanterre) dont j’ai assuré l’édition scientifique. L’esthétique zourabichvilienne ouvre en effet une perspective nouvelle et originale au sein de la philosophie de l’art, en rendant possible une interrogation sur les formes artistiques les plus actuelles et les plus ludiques (les œuvres de performance, les pratiques improvisées, etc.)

Domaines de recherche

  • Esthétique et philosophie de l’art, philosophie contemporaine
  • Philosophie de la musique, études de jazz, études africaines-américaines
  • Art, politique et industrie culturelle
  • Théorie critique, théorie de la culture et des médias

Principales publications

  • Le jazz en respect. Essai sur une déroute philosophique, Paris, Éditions MF, coll. « répercussions », 2022.
  • Adorno contre temps, Joana Desplat-Roger, Jean-Baptiste Vuillerod et Lucie Wezel (dir.), Presses universitaires de Paris Nanterre, 2019.
  • Édition scientifique (établissement du texte, annotations et introduction) de L’Art comme jeu de François Zourabichvili, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Archive » du Collège international de philosophie, Novembre 2018. [Parution de l’ouvrage en espagnol, sous le titre El arte como Juego, traduction de Pablo Rodríguez, Editorial Cactus (Argentine), « Clases », 2021.]
  • Direction scientifique du numéro « Le jazz, la philosophie et les philosophes », in Epistrophyn°4, 2019, ISSN : 2431-1235 – URL : https://www.epistrophy.fr/04-2019.html // Mise en ligne le 10 novembre 2019.

 

Autres activités de recherche

  • Directrice de programme au Collège International de Philosophie (composante de la COmuE Université Paris Lumières), et vice-présidente de son Assemblée collégiale
  • Rédactrice en chef de la revue Rue DescartesLa revue du Collège international de philosophie
  • Membre du comité de rédaction de la revue Epistrophy – La revue de jazz (https://www.epistrophy.fr/)

Téléchargements

  • CV Joana Desplat-Roger