Vernissage / Nos arrangements avec le temps – Raphaël Dallaporta et Nicolas Darrot
Deux fois par an, les partenaires de la Galerie Colbert sont invités à présenter les œuvres et les artistes de leur choix. L’exposition « Nos arrangements avec le temps », une proposition artistique du Master d’Histoire de l’art de l’Université Paris Nanterre, avec le soutien de la Fondation Antoine de Galbert, se tiendra dans le Hall Rose-Valland, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, du 9 mai au 15 juillet 2023.
// Vernissage le mardi 9 mai 2023 à 18 h //
La promo 2022-2023 du master d’Histoire de l’Art de l’Université Paris Nanterre, dans le cadre du séminaire de spécialité en art contemporain du professeur Thierry Dufrêne, se définit comme un collectif aux considérations éclectiques qui dépassent le cadre de la création artistique contemporaine, qui regroupe des historiennes et historiens de l’art travaillant sur différentes périodes, thématiques et aires géographiques. Nous avons choisi de nous orienter vers des œuvres contemporaines afin de défendre une forme engagée d’art.
La thématique de Nos arrangements avec le temps s’est imposée, commune aux artistes et aux historiennes et historiens de l’art et particulièrement adaptée à l’Institut national de l’histoire de l’art (INHA), lieu d’écritures des temporalités et des contextes de la création artistique.
Les étudiantes et étudiants de Master 2 Histoire de l’art :
- Leire Aguerre
- Domitille Alibert
- Laure Cheynel
- Camille Copin
- Flore Durelle
- Thomas Hochet
- Lina Idrissi
- Cassandra Levasseur
- Marine Lobligois
- Eva Pchelka
- Joséphine Petitdidier
- Amandine Rezki
- Iris Santiago
- Isabeau Saint-Paul
- Noémie Vannier
Dès 1962, George Kubler interrogeait les « formes du temps » en histoire de l’art. Les artistes n’ont jamais cessé de les mettre en œuvre. Temps des automates, des horoscopes, des horloges, temps de pose, temps de l’attention, temps social, temps mis en mots, temps renversé, temps-perspective, temps personnel et mythe du temps collectif. Choisies au cours du séminaire, les œuvres présentées sont autant d’arrangements auxquels répondront publics étudiants, enseignants-chercheurs et passants de la galerie Colbert.
L’installation automate Horoscope (2021) de Nicolas Darrot s’inspire des cartes nautiques à bâtonnets des navigateurs des Marshall. Lire les courants et les contre-courants de la vie comme une houle marine reflétée par la voûte céleste invite moins à considérer l’homme comme le centre de l’univers que comme le point de bascule où la conscience accompagne le mouvement du monde.
Astrarium (2020) de Raphaël Dallaporta constitue un arrangement métaphorique du caractère non linéaire du progrès. Chaque photographie résulte de la mise en mouvement d’un cadran de l’Astrarium, la plus ancienne horloge connue dans l’histoire, réalisée au Moyen Âge par Giovanni Dondi. Disparue à la Renaissance, elle a été reconstituée récemment. Les rétrogradations des planètes -ces pas de côté du temps- sont mises en évidence à l’aide d’une source lumineuse et de longs temps de pose.
Dans la rotonde, Prédire/Dépérir (2022) de Dallaporta offre son jeu anagrammatique sur le socle de l’œuvre de Nanteuil, Eurydice (1822) : « Dépérir » vaut pour les utopies deux fois perdues.