Journée d’étude du Séminaire des doctorant.e.s du HAR / Regards croisés sur l’œuvre de Walter Benjamin
Journée d’étude du Séminaire des doctorant.e.s du HAR
Regards croisés sur l’œuvre de Walter Benjamin
Vendredi 11 février 2022
Université Paris Nanterre, bâtiment Max Weber, salle séminaire 2
Programme
- 9h00 : Ouverture
- 9h30 : Tanguy Gatay – HAR, Histoire de l’art – Voyage, guerre et exil.
- 10h00 : Giuseppe Crivella – HAR, Esthétique – Prolégomènes à toute imagologie future. Y a-t-il une philosophie de l’image chez Walter Benjamin ?
- 10h30 : Pause
- 11h00: Quentin Mur – LLCP, Philosophie – La poético-dialectique “bourreau-victime”. Dialogues croisés entre Walter Benjamin et Georges Bataille.
- 11h30 : Hubert de Rivals – HAR, Esthétique – Le concept de porosité chez Walter Benjamin.
- 12h00 : Beatriz Sánchez Santidrián – HAR, Esthétique – Sur les pas de Benjamin. La culture des vitrines et la société de consommation.
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Philosophe, historien de l’art et critique littéraire, Walter Benjamin est l’auteur d’une œuvre aussi considérable que protéiforme, dont la pensée contemporaine hérite à de nombreux égards.
Étudiant engagé dans les années 1910 en faveur d’une réforme de l’université, il rêve alors de devenir critique littéraire. Sa thèse de doctorat, consacrée aux poètes et philosophes de l’Athenaeum, est publiée dès 1920. Huit ans plus tard, une thèse d’habilitation peu orthodoxe – sur l’origine du drame baroque allemand, à la croisée de plusieurs disciplines – lui ferme les portes de la carrière académique. Commence alors un parcours intellectuel et existentiel singulier. Spécialiste de la mystique juive, il manque de peu un voyage à Jérusalem. Marxiste, il revient déçu d’un voyage à Moscou. Passionné par Baudelaire, qu’il traduit, il découvre à Paris les fameux passages qui nourriront sa réflexion pendant une dizaine d’années. Cette réflexion conduit à la parution de Paris, capitale du XIXe siècle (1939), où l’auteur analyse l’articulation de l’esthétique et du politique à travers l’urbanisme, l’architecture, le commerce, et la poésie. Dans son texte le plus célèbre, L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1936), il scrute la condition moderne de l’art (peinture, photographie, théâtre, cinéma) à partir de ses nouvelles composantes techniques. C’est enfin dans son recueil de notes, Sur le concept d’histoire, qu’il s’emploie à interroger en profondeur la méthodologie des sciences humaines, ainsi que des notions comme celle de « matérialisme historique ».
De sorte que cette pensée puissante, libre et engagée sur la voie de problématiques diverses qui sont toujours les nôtres, réclame d’être méditée par notre laboratoire interdisciplinaire, afin d’en mesurer et d’en prolonger les apports, d’en éclairer les présupposés et, peut-être, d’en réfuter certains aspects. C’est pourquoi nous vous proposons, chères doctorantes et chers doctorants du HAR, de confronter votre travail de thèse à certains textes ou idées de Walter Benjamin, que ce soit pour en défendre la pertinence dans le cadre de vos propres recherches, pour approfondir l’une de ses thèses ou l’une des vôtres, ou encore pour entrer dans un rapport polémique avec lui.
Ce sera aussi l’occasion pour les doctorants et pour les membres du HAR de vous rencontrer, et pour nous tous de faire converger nos travaux et d’entamer une conversation autour de cet auteur, par lequel nous espérons provoquer une émulation générale.
Organisation : Jeanne Dorn, Séverine Guillet, Jim Schrub, doctorant.e.s.
Contact : doctorantshar@gmail.com