Séminaire de l’IDEC
Séance du 17 mai 2017 (détails, ici)
de 18h à 20h ; INHA, 6 rue des Petits-Champs 75002 Paris – Salle Mariette
Hervé Joubert-Laurencin (Université Paris Nanterre, HAR) : La critique de cinéma comme
critique de la vie
« La critique de cinéma des films peut-elle encore exister ? La critique de cinéma de la vie, en tout cas, a la vie dure. » (Serge Daney,
Libération, « Le Salaire du zappeur », 24 décembre 1987)
De Massimo Onofri avec la « Critique comme critique de la vie » (La critica come critica della vita. La letteratura e il resto,
collectif, dir. Silvia Lutzoni, Rome, Donzelli, 2015) à Marielle Macé avec la « Critique de nos formes de vie » (Styles,
Paris, Gallimard, 2016), les chercheurs en littérature suivent aujourd’hui la piste d’un aspect, c’est le moment de le
dire, « vital » de la critique. Il est temps d’interroger celle qui s’occupe du plus vitaliste des arts, et d’ouvrir enfin le
cadeau de Noël 1987 de Serge Daney : la critique de cinéma de la vie existe-t-elle ?
Séance du 7 juin 2017 (détails, ici)
de 18h à 20h ; EHESS, 105 Boulevard Raspail, 75006 Paris (Métro : Saint-Placide, Notre-Dame
des Champs)
Marielle Macé (Ehess, CRAL) : L’intention documentaire
« On témoigne d’événements, de faits, d’histoires, mais on documente des formes de vie. On témoigne de quelque
chose qui survient, mais on documente quelque chose qui persiste, circule, se perd, se transforme, revient ; des
gestes, des régimes d’existence et de relations, des habitudes, des habitats, des modes de l’exister […] Sur la scène du
jugement, le témoignage fait comparaître des actes et des personnes (et des armées, et des nations) ; sur la scène du
jugement, le documentaire fait comparaître des formes de vie et ceux qu’elles rassemblent ou qu’elles divisent, ceux
qui les habitent ou qu’elles quittent. » (« Petit éloge du documentaire », Styles. Critique de nos formes de vie, Paris,
Gallimard, 2016, p. 310-311)